Une reconnaissance encore timide

L’Organisation internationale de la santé (OMS) a inscrit la SCM (MCS)  dans sa classification, mais la SCM (MCS) est encore mal reconnue par le monde médical. Pourtant, à travers le monde, les autorités de santé s’intéressent progressivement à la maladie et reconnaissent l’effet de produits chimiques, y compris à faible dose. Ainsi le Center for Diseases Control and Prevention a interdit l’usage des parfums d’ambiance au sein de ses propres locaux et l’Institut National de Veille Sanitaire a réalisé plusieurs enquêtes sur l’imprégnation de la population française par divers produits chimiques.

 

Aux Etats-Unis, des avancées récentes
A l’issue d’un débat engagé à l’échelle nationale aux Etats-Unis et faisant dialoguer les chercheurs, les professionnels de santé et les personnes souffrant d’intolérance aux produits chimiques, une déclaration a été publiée par le gouvernement américain en février 2011. Considérée par l’ensemble des associations comme une grande avancée pour la connaissance et la prise en compte des maladies environnementales, cette déclaration appelle à intensifier la recherche sur l’effet pour la santé des produits chimiques. Elle concerne notamment les effets d’expositions multiples et répétées, y compris à de très faibles doses de produits. Ce débat national a notamment été soutenu par Le Centers for Disease control and Prevention et par l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry.

Au Canada, deux rapports de référence ont été produits sur la SCM (MCS) :

cf.

Rapport SEARS : point de vue médical sur le MCS (commission canadienne des droits de la personne) 2007

Rapport Marshall (Canada) – soin des hypersensibles – 2011

En France, des premières recommandations qui restent encore ponctuelles
Les travaux de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et de l’alimentation (Anses) sur les effets sanitaires du bisphénol A l’ont conduit à recommander en septembre 2011 une réduction des expositions de la population, notamment par sa substitution dans les matériaux au contact des denrées alimentaires. Elle a aussi proposé, au niveau européen dans le cadre de la réglementation REACH en 2012, un classement plus sévère du bisphénol A en tant que toxique pour la reproduction. En revanche, aucune prise de position globale concernant les maladies environnementales n’a été exprimée par les autorités de santé françaises.