DÉFINITION
L’électrosensibilité (EHS) est une pathologie nouvelle, en pleine expansion dans les pays industrialisés. Elle se caractérise par une intolérance plus ou moins sévère aux champs électromagnétiques.
Quelles sont les sources qui perturbent le plus les électrosensibles ?
- Les téléphones portables, ordinateurs, tablettes,
- Les téléphones sans fil de type DECT, le Bluetooth, le Wi-Fi, le CPL Linky, la TNT,
- Tous les appareils électriques branchés,
- Les antennes relais ainsi que les lignes haute tension.
Quels sont les principaux symptômes ?
Les rayonnements radioélectriques provoquent des problèmes de santé chez les personnes concernées. Les symptômes les plus courants sont :
- Acouphènes,
- Douleurs (surtout épaules, cou, articulations),
- Engourdissements et troubles du sens du toucher,
- Maux de tête avec brouillard mental,
- Palpitations, troubles du rythme cardiaque, tension artérielle instable,
- Pertes de tonus musculaire, mouvements involontaires,
- Perte de mémoire, confusion, difficultés de concentration,
- Troubles de l’humeur, anxiété, dépression,
- Troubles du sommeil, fatigue,
- Vertiges,
- Visage rouge et brûlant…
Des méthodes simples et rapides pour protéger votre maison
Vous pouvez mettre en place certaines mesures pour protéger votre famille lorsque vous êtes à la maison, comme des gaines anti-rayonnement et même des peintures et des tissus spéciaux qui peuvent aider à protéger votre maison.
- Débrancher vos appareils lorsque vous ne les utilisez pas.
- Gardez votre téléphone et votre ordinateur à distance
- Gardez votre chambre éloignée le plus possible des champs électromagnétiques. Laissez vos appareils connectés dans les autres pièces du logement pour limiter les ondes dans votre chambre.
- Évitez les écouteurs Bluetooth, privilégiez le haut-parleur
- Évitez les éclairages halogènes et fluorescents.
- Si vous utilisez le Wi-Fi au lieu d’Internet via un câble Ethernet à la maison, débranchez-le lorsqu’il n’est pas utilisé…
Signez / soutenez / partagez l’appel des canaris – Ondes et santé, nous alertons 1er juin 2024
Vous vous sentez concerné par la question ondes et santé (électrosensible, proche ou aidant, citoyen sensible à la cause)
Vous êtes professionnel du domaine médical, social et environnement, scientifique, représentant d’associations, représentant de syndicats…
Signez ou soutenez l’appel des canaris
pour une prévention et une réelle prise en charge de l’intolérance aux ondes électromagnétiques
Nos associations-amies
(cliquez sur le nom de l’association pour accéder à leur page d’accueil)
Vidéo
Suis-je électrosensible ? 3 Témoignages d’EHS (électro-hypersensibles) : ICI
Livret guide : réduire son exposition aux ondes électromagnétiques
Livret
Enquête du Dr Frédéric Gréco – mai 2021
Le Dr Frédéric Gréco lance une enquête auprès des personnes électro hypersensibles (EHS) et chimicosensibles (MCS). Il se propose d’étudier la possible prévalence de la maladie migraineuse au sein de la population de patients électrohypersensibles et met à disposition un questionnaire.
Toutes les personnes qui souffrent d’électrohypersensibilité et qui souhaitent participer à cette étude trouveront ci-dessous une note d’information et le questionnaire :
Il suffira de remplir ce questionnaire et le transmettre à l’adresse mail suivante :
pmehs@protonmail.com ou pmehs1@protonmail.com (si la première est saturée)
ou encore par voie postale à l’adresse suivante :
Docteur Frédéric GRECO, Département d’Anesthésie Réanimation Gui de Chauliac, Hôpital Gui de Chauliac, 80 avenue Augustin FLICHE, 34295 Montpellier cedex 5.
Article du Pr BELPOMME et IRIGARAY dans International Journal of Molecular Sciences
14 avril 2020
L’électrohypersensibilité en tant que trouble pathologique neurologique nouvellement identifié et caractérisé : Comment la diagnostiquer, la traiter et la prévenir ( l’article concerne aussi la chimicosensibilité )
Electrohypersensitivity as a Newly Identified and Characterized Neurologic Pathological Disorder: How to Diagnose, Treat, and Prevent It
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7139347/
Résumé :
Depuis 2009, nous avons constitué une base de données qui comprend actuellement plus de 2000 cas d’électrohypersensibilité (EHS) et/ou de polysensibilité chimique (MCS) autodéclarés. Cette base de données montre que l’EHS est associée à la MCS dans 30 % des cas, et que la MCS précède l’apparition de l’EHS dans 37 % de ces cas associés à l’EHS/MCS. L’EHS et la MCS peuvent être caractérisées cliniquement par un tableau symptomatique similaire, et biologiquement par une inflammation de bas grade et une réponse auto-immune impliquant des auto-anticorps contre la O-myéline. En outre, 80 % des patients atteints de EHS présentent un, deux ou trois biomarqueurs de stress oxydatif détectables dans leur sang périphérique, ce qui signifie que, globalement, ces patients présentent un véritable trouble somatique objectif. De plus, en utilisant la tomosphygmographie cérébrale par ultrasons et l’échographie Doppler transcrânienne, nous avons montré que les cas présentent un défaut dans l’hémodynamique de l’artère cérébrale moyenne, et nous avons localisé une déficience de l’index pulsométrique tissulaire dans la zone capsulo-thalamique des lobes temporaux, suggérant l’implication du système limbique et du thalamus;
Dans l’ensemble, ces données suggèrent fortement que l’EHS est un trouble neurologique pathologique qui peut être diagnostiqué, traité et prévenu. Comme l’EHS devient un nouveau fléau mondial insidieux qui touche des millions de personnes, nous demandons à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’inclure l’EHS en tant que trouble neurologique dans la classification internationale des maladies.
Mots clés : électrohypersensibilité, sensibilité chimique multiple, maladie neurologique, stress oxydatif, mélatonine, O-myéline, inflammation, histamine, radiofréquence, extrêmement basse fréquence, champs électromagnétiques
Points forts de l’article du Pr BELPOMME : notre pathologie est neurologique (et environnementale)
Le Professeur Belpomme et son équipe ont publié ce mois de mars 2020 dans la revue Journal of Molecular Science un article intitulé « Electrohypersensibilité une nouvelle pathologie neurologique identifiée : comment la diagnostiquer, la traiter, et la prévenir » Cet article est une demande faite à l’OMS d’inclure l’électrohypersensibilité comme une pathologie neurologique distincte dans la classification internationale des maladies.
Après avoir retracé l’historique de l’EHS, et rappelé qu’après avoir constitué une base de données reposant sur la prise en charge de plus de 2000 patients il est apparu que l’EHS et le MCS étaient deux aspects d’une même maladie. Les critères diagnostiques étaient ensuite décrits :
Au niveau clinique, des symptômes isolés tels que des maux de tête, des acouphènes, des vertiges ou des troubles cognitifs, bien qu’ils puissent être mentionnés par les patients comme étant dus à une exposition aux CEM ou à des produits chimiques, ne sont en effet pas suffisants pour que le diagnostic soit posé, car ils peuvent refléter une autre pathologie.
Les arguments cliniques évoquant l’EHS pourraient néanmoins être les suivants :
(1) l’absence de pathologie connue expliquant les symptômes cliniques observés
(2) l’association caractéristique de symptômes tels que ceux que nous avons identifiés, avec l’association de maux de tête, d’acouphènes, d’hyperacousie, de vertiges, de perte de mémoire immédiate et le déficit d’attention/concentration étant le plus caractéristique et le plus reproductible
(3) la reproductibilité des symptômes lors d’une exposition aux CEM.
(4) la régression ou disparition des symptômes après arrêt de l’exposition aux CEM
(5) la possible association avec une MCS, comme nous l’avons montré, cette dernière association pouvant être le meilleur critère clinique pour le diagnostic d’EHS.
Toutefois, comme bon nombre de ces critères cliniques sont subjectifs et ne sont pas adaptés à une évaluation objective, ainsi, pour conforter établir le diagnostic, parmi les marqueurs biologiques, l’histamine élevée dans le sang est actuellement le meilleur marqueur disponible en l’absence d’allergie connue.
De plus, la détection dans le sang d’une augmentation des protéines S100Béta et les biomarqueurs liés au stress oxydatif tels que le Glutathion oxydé (GSSG) et le NiTroTyrosine (NTT) peuvent également constituer des éléments objectifs contribuant au diagnostic.
Il faut cependant noter que dans 30 % des cas, il n’y a pas de biomarqueurs positifs détectables dans le sang ; ainsi, en plus de la disponibilité de critères cliniques, le diagnostic de l’EHS pourrait être établi à l’aide de techniques d’imagerie, telles que l’IRM fonctionnelle et si possible l’encéphaloscan.
L’interrogatoire du patient, les examens biologiques et radiologiques permettent de confirmer le diagnostic d’EHS chez près de 90% des patients se déclarant électrosensibles.
Le traitement comprenant la protection vis-à-vis du rayonnement électromagnétique et des produits chimiques , d’une part et la prise de vitamines, d’antioxydant, d’antihistaminiques, du ginkgo biloba et de la papaye fermentée d’autre part, permettait une amélioration du seuil de tolérance.
L’ensemble de ces éléments plaident pour une pathologie neurologique qui doit être inscrite à la classification internationale des maladies.
2015 Revue Environnemental Health Martin L. Pall
Les preuves scientifiques contredisent les résultats et les hypothèses du Comité de
sécurité canadien : les micro-ondes agissent par l’activation du canal calcique
dépendant du voltage et induisent des impacts biologiques à des niveaux
d‘exposition non thermiques, confirmant le changement de paradigme de l’action
des champs électromagnétiques de basse fréquence/micro-ondes
France 3 Nouvelle-Aquitaine · 25 avr. 2019
Mireille ne s’est découverte électrosensible que récemment. Mais depuis qu’elle souffre d’une intolérance à l’ensemble des phénomènes électriques environnants, elle et son mari ont dû adapter leur mode de vie à cette problématique. D’autant plus difficile, que la société et les professionnels mettent toujours en doute la réalité du problème… Reportage de Florian Rouliès et Pascal Tinon. Montage Sophie Giraud
Saint-Avit-de-Vialard (24): le quotidien de Mireille, électrosensible – YouTube