Atteinte d’hypersensibilité chimique multiple, Marijo va mieux

Devant composer avec une sensibilité accrue aux odeurs (l’hyperosmie), la Zaessinguoise Marie-Josée Higelin-Rémy, surnommée Marijo, a vu sa vie changer du tout au tout depuis qu’elle est atteinte du syndrome d’hypersensibilité chimique multiple. Nous l’avions rencontré début mai 2024. Huit mois plus tard, ce 14 janvier 2025, Marijo raconte aller un peu mieux.

Article publié dans DNA, le 15 janvier 2024

Quatre jours de vacances en Italie durant l’été. Une sortie au restaurant et en famille à Wahlbach entre Noël et Nouvel An. La reprise de certaines activités, comme le « do-in » (automassage) à la mairie de Zaessingue et les cours d’anglais à la MJC d’Altkirch… Il y a du mieux dans la vie de Marie-Josée Higelin-Rémy, elle qui ne sortait quasiment plus de sa maison à Zaessingue, il y a encore huit mois.

Touchée, depuis plusieurs années, par le phénomène de l’hyperosmie (une sensibilité accrue aux odeurs), la secrétaire médicale et aide-soignante à la retraite a pu établir un diagnostic par rapport à ces odeurs qui la rendent malade. Elle est atteinte d’hypersensibilité chimique multiple. Que cela provienne d’un déodorant, d’un parfum, d’une lessive, d’une cigarette, d’un pot d’échappement, « ça va me brûler la langue, le palais, la gorge, jusqu’aux poumons ». Un cauchemar quotidien, selon ce qu’elle relatait , début mai 2024. « On ne sort plus, on ne reçoit plus personne. »

Une intoxication avérée au nickel

L’origine de tous ces maux pourrait provenir de ses dents. Petite, Marijo était prognathe. « J’ai été opérée en 1989. Ma mâchoire a été reculée. Et pour que ça colle, on m’a mis des prothèses. Ça pourrait venir de là », laissait-elle entendre, lors de notre précédente entrevue. Son hypothèse s’est peut-être vérifiée. Plusieurs prises de sang et des recherches plus poussées en Suisse, suivies de résultats analysés en Allemagne, révèlent que la Zaessinguoise est intoxiquée au nickel.

Ce 14 janvier 2025, Marijo, ayant perdu, depuis qu’elle souffre d’hypersensibilité chimique multiple, 14 kilos, raconte aller un peu mieux. Que ce soit au niveau des dents – les prothèses, côté gauche, lui ont toutes été retirées (dix au total). De son régime alimentaire – « je suis passée au tout bio, sans gluten, sans lactose mais je manque de fer et de vitamine C ». Du « travail sur soi » qu’elle a entamé, comme le souligne son mari, Éric. De l’hypnose, de la méditation, l’aide d’une barreuse de feu pour l’apaiser, agissant comme une magnétiseuse…

Moins de brûlures, moins de collyre…

Elle fait ses courses sans masque mais en a toujours dans son sac, au cas où, peut croiser des automobilistes sans plus trop penser aux odeurs de gaz d’échappement. Marijo a aussi le sentiment d’avoir « moins de brûlures ». Et maintenant ? « Je retourne chez le dentiste ce vendredi, pour des prothèses provisoires en zircone. À voir si je les supporte. » Elle remarque enfin une nette évolution au niveau des yeux, elle qui a une « sécheresse oculaire sévère depuis plusieurs années » : « Depuis septembre, j’arrive certains jours à ouvrir un œil sans collyre, puis l’autre. Je note, depuis, tous les jours où je n’ai pas besoin de collyre. En décembre, j’en ai mis deux fois. Et depuis début janvier, pas du tout. » Toujours voir le positif.