Sabrina Debusquat rédigé le 03 juin 2022
Face à la montée du nombre de personnes concernées par l’électrohypersensibilité, plusieurs associations issues de la société civile se sont unies au European Cancer and Environment Research Institute (un institut de recherche scientifique indépendant à dimension européenne qui a vocation à « découvrir et comprendre les causes environnementales du cancer et d’autres maladies ») pour créer un organisme visant à développer les connaissances et la recherche autour de cette pathologie.
L’ARIEM, pour Association pour la recherche internationale sur l’EHS (électrohypersensibilité) et le MCS (multiple chemical sensitivity, ou sensibilité chimique multiple, qui est couplée à 25 % des cas d’EHS), a donc vu le jour ce 24 mai 2022. Sous le patronage d’un conseil scientifique international rassemblant des experts de haut niveau, cette association devrait permettre de mieux comprendre ce phénomène qui toucherait environ trois millions de personnes dans l’Hexagone.
Les deux membres fondateurs de l’A.R.I.E.M. sont le European Cancer and Environment Research Institute (ECERI), représenté par son président le professeur Dominique Belpomme, et l’association Alerte Phonegate qui alerte régulièrement concernant les risques pour la santé des téléphones mobiles et de leurs ondes. Quatre autres associations ont également favorisé la création de cet organisme : Robin des Toits, POEM26, SOS MCS et Zones Blanches.
Entre difficultés de prise en charge médicale et persistance des symptômes, il est apparu indispensable à ces acteurs de développer une structure centralisant les connaissances issues des recherches de haut niveau, en France et à l’international, qui visera également à « informer le corps médical et les pouvoirs publics face au nombre croissant de patients atteints de ces pathologies et des conséquences tant dans leurs vies personnelle, sociale que professionnelle ».